Les cultes orientaux sur le territoire de la Mésie supérieure

Après une introduction où l'auteur s'attache à situer sur la carte les limites exactes de la province romaine de Mésie supérieure, la première partie de ce livre étudie successivement les monuments cultuels de Mithra, puis de Jupiter Dolichénus, enfin des autres divinités orientales (Cybèle, Isis et Sérapis). En deuxième partie, un catalogue regroupe dans le même ordre les traces épigraphiques, iconographiques, archéologiques de ces cultes attestées jusqu'à présent en Mésie supérieure.
La religion mithriaque est la plus abondamment représentée. L'auteur analyse d'assez près l'imagerie mythique et liturgique du cycle de Mithra. Il montre que, contrairement à une affirmation de Cumont, le scorpion n'est pas une figure obligée de la tauroctonie dans les Balkans (p. 13). D'autre part, on ne connaît qu'un seul monument dédié par un vétéran : l'armée semble donc n'avoir joué qu'un rôle très limité dans l'expansion du culte de Mithra. Il paraît s'être implanté dans la province à l'époque de Marc-Aurèle, mais la plupart des monuments datables appartiennent à la première moitié du ine siècle apr. J.-C.